mercredi 3 avril 2013

Un article d'actualité sur l'intégration des TIC en éducation.



   Comment peut-on demander à l'enfant ayant cette réalité aussi lourde qu'est l'autiste de fonctionner normalement dans une classe sans fournir, au préalable, les services et les outils nécessaires au bon développement  de ses compétences en apprentissage.

   L'un des grands obstacles à son autonomie est certainement sa difficulté à apprendre dans les domaines réclamant une forte interaction avec les autres. Il nous faut travailler à fournir à l'autiste une manière de communiquer et d'être en relation avec les autres. Il faut lui démontrer en faisant expérimenter directement en condition réelle. Mais cette approche est définitivement impossible pour cet individu. Le professeur Josman de l'université de Haïfa et son équipe ont prouvé qu'avec un soutien virtuel, les enfants autistes pouvaient évoluer plus rapidement et saisir le sens de leur apprentissage.

    L'exemple dans le texte est fort éloquent: L'idée du jeu. Apprendre en jouant de façon virtuelle. L'idée même de mettre l'enfant en situation où, normalement il serait impossible de l'amener à la rue, comme tout simplement traverser la rue. L'enfant autiste a effectivement appris à traverser la rue.

   La relation très positive, entre l'autiste et le monde numérique, a déjà été notée par de nombreux chercheurs. Diverses applications viennent en aide à l'autiste: Kaspar (vidéo), au MIT, une section du groupe de recherche affective computing (informatique émotionnelle) se consacre essentiellement à élaborer des outils numériques susceptibles d'aider les autistes.

   Le but ultime de toutes ces recherches est de percer le mur qui sépare l'autisme de la société. L'aider à sortir de ce monde qui l'enferme par de nouvelles méthodes d'enseignement informatique. 

   Poursuivre les recherches, prendre le temps et les moyens de comprendre la réalité de l'autiste, diagnostiquer très tôt dans la vie de l'enfant pour pouvoir intervenir rapidement. Merci à ceux et celles qui consacrent à ces enfants autistes l'attention et le respect mérités.

2 commentaires:

  1. Une réflexion très intéressante...

    Il y a toutefois différents degrés d'autisme et les enfants (majoritairement des garçons) intégrés dans les classes sont plus souvent des enfants «asperger», un trouble du spectre autistique. Aussi, les commissions reçoivent des sommes importantes pour ses enfants. Cela peut représenter un salaire d'une technicienne en éducation spécialisée pour accompagner l'enfant asperger dans son cheminement scolaire. Malheureusement, le budget alloué est souvent dépensé ailleurs... et l'enfant ne reçoit pas le soutien nécessaire.

    Jane Doe

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  2. Le message de cet article amène cependant de l'espoir. La réalité virtuelle, selon la recherche de Josman, permet un transfert des acquis dans une situation réelle. En partant de cette affirmation (qui devrait être vérifiée dans d'autres situations), on ouvre une porte aux intervenants, vers une meilleure connaissance des autistes et des aides technologiques pour les soutenir.

    Si j'ai un petit bémol sur l'article, il remonte à 2008. Le lien "Progresser grâce au numérique" semble cependant valider les recherches.

    Par rapport au commentaire d'Hélène sur la façon de dépenser l'argent alloué aux CS, je ne peux pas être entièrement d'accord.
    À la CSRN, on engage (je ne sais pas d'où vient le soutien financier) une éducatrices spécialisée qui accompagne l'enseignante des élèves autistes.

    Il faut cependant accompagner ces intervenants (autant l'enseignante que l'éducatrice). Difficile dans la réalité quotidienne d'une école...

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